Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place du Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l’Assemblée nationale. Par décret, le gouvernement du Québec lui avait accordé, le matin même, le statut de drapeau officiel du Québec.
C’est Louis VII, roi de 1137 à 1180, qui choisit pour l’étendard royal la couleur bleue semée de fleurs de lis d’or. Celles-ci seront plus tard réduites au nombre de trois sur la bannière qui accompagnera au combat tous les rois de France jusqu’à Henri IV.
Le 26 mai 1868, la reine Victoria accorda un Ensign au Québec qui, dès ce moment, put être utilisé comme le drapeau officiel du Québec. Il s’agissait d’un Blue Ensign avec l’Union Jack dans le coin supérieur gauche et les armoiries du Québec à la droite. Il semblerait cependant qu’il fut utilisé très rarement : ce fut plutôt l’Union Jack qui flotta au-dessus du parlement jusqu’au 21 janvier 1948 et non le Blue Ensign.
En 1947, un membre indépendant de l’Assemblée nationale, dépose une motion demandant la création d’un drapeau québécois pour remplacer l’impopulaire Red Ensign canadien. Plusieurs idées furent développées et une de ces idées incorporait une feuille d’érable rouge (symbole qui fut par la suite utilisé pour le drapeau du Canada). Maurice Duplessis choisit plutôt d’adopter le Carillon, très populaire. Les fleurs de lys du Carillon ont été pointées vers le haut pour être conforme aux règles de l’art héraldique.
L’ancêtre du fleurdelisé fut créé par un prêtre de Saint-Jude, dans le diocèse de Saint-Hyacinthe. Nommé drapeau de Carillon, celui-ci ressemble au drapeau du Québec, les fleurs de lys étant plutôt dorées, placées aux quatre coins et pointant vers l’intérieur. L’abbé Filiatrault s’est inspiré d’une bannière qui n’est pas munie d’une croix et qui est frappé de la figure de la Vierge Marie au centre de l’une de ses faces : la Bannière de Carillon. Il en eut l’idée en constatant l’émotion générale provoquée par chacun des déploiements de cette bannière, notamment dans les défilés de la Saint-Jean-Baptiste (à partir de 1848), qui aurait été portée par la milice canadienne lors de la Bataille de Fort Carillon (maintenant Ticonderoga) dont la victoire des troupes françaises est imputée au général Louis-Joseph de Montcalm. Le Carillon de Filiatrault fut élevé pour la première fois le 26 septembre 1902 et est préservé aux archives de Saint-Hyacinthe. Source
Armes de Québec lorsqu'elle était la
Capitale de la Nouvelle France.
|